En pays du Dadou, aux lignes courbes du plateau agricole, ponctuées de fermes, répondent les reliefs accidentés des ravins conquis par une épaisse forêt. Entre eux, un corridor de haies pour une transition… Espaces de lisières propices au chevreuil. Des bois et déboires
En automne, tout tombe en forêt. Les feuilles et les bois… du chevreuil. Un simple choc, un cahot y suffisent. Et voilà le pauvre animal momentanément sans bois accoutré du surnom loufoque de « chevreuil mulet ». Déjà qu’en temps ordinaire on l’appelle cabrol ! Mais des bois de cervidé, ça repousse aussitôt et à l’entrée de l’hiver, deux excroissances se dessinent nettement sous leurs gaines de velours. Encore mous, les futurs bois sont très fragiles. Le moindre choc fait souffrir leur porteur. Vers février, ils durcissent. Au printemps, ils sont formés. Le chevreuil « fraye » (arrache) leurs velours en les frottant contre les arbres. Les bois tout neufs apparaissent. On ne trouve pas les résidus de velours : le chevreuil les mange !